Thèse vétérinaire n°37 VETAGRO SUP (Lyon), soutenue par Angélique BERNADY, en 2020

Lien thèse : http ://www2.vetagro-sup.fr/bib/fondoc/th_sout/dl.php ?file=2020lyon037.pdf

RÉSUMÉ

Ce travail de thèse se propose de comparer deux indices dans la détection de la nociception peropératoire chez le chien anesthésié : le PTA (Parasympathetic Tone Activity) et le SPI (Surgical Plethysmographic Index). Le PTA, similaire à l’ANI (Analgesia Nociception Index) chez l’homme, évalue le tonus parasympathique en se basant sur l’analyse de la variabilité de la fréquence cardiaque à partir du signal électrocardiographique et il est le seul indice exclusivement dédié à la détection de la nociception chez l’animal. Le SPI, uniquement étudié chez l’homme jusqu’alors, repose sur l’analyse de l’onde photopléthysmographique donnée par l’oxymétrie de pouls.

Dans une première partie bibliographique, ce travail rappelle la physiologie de la douleur et présente les méthodes actuelles de traitement de la douleur peropératoire. Puis, les différentes techniques capables de détecter la nociception chez l’homme et le chien ont été recensées en détaillant davantage les indices PTA et SPI.

Dans une seconde partie expérimentale, où les données de 32 chiens admis pour une chirurgie de convenance ont été analysées, le PTA et le SPI ont été comparés quant à leur capacité à détecter la nociception peropératoire et à prédire une réaction hémodynamique chez le chien anesthésié. Il a été mis en évidence que le PTA permettait de détecter des événements nociceptifs per-anesthésiques avec des variations davantage marquées par rapport au SPI mais ce dernier a montré une meilleure performance pour prédire des réactions hémodynamiques associées.

D’autres études sur ce sujet seraient intéressantes pour évaluer une version évoluée de l’index PTA et pour ajouter davantage de variables concernant les protocoles anesthésiques et les types de chirurgies.